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Conflit acromio-claviculaire : traitement et rééducation

epaule conflit sous acromial traitement reeducation intervention chirurgicale de l epaule dr julien deranlot chirurgien orthopediste specialiste epaule paris

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L’articulation de l’épaule est complexe et sujette à de nombreuses pathologies, dont le conflit acromio-claviculaire est une cause fréquente de consultation. Voici quelques explications sur la prise en charge chirurgicale de cette pathologie et sur la rééducation qui s’ensuit.

 

Qu’est-ce que le conflit acromio-claviculaire ?

L’articulation acromio-claviculaire revêt une importance capitale, elle est la clé de voûte du bon fonctionnement de l’épaule. Étant une zone complexe et dense, elle est le lieu de blessures et de pathologies fréquentes. Le conflit acromio-claviculaire est une affection récurrente de cette articulation, elle exige une prise en charge rapide afin d’éviter les complications.

Appelée aussi conflit sous-acromial, cette pathologie se définit comme un frottement anormal entre le bord supérieur de l’humérus et l’os acromion, une excroissance osseuse située sur l’omoplate. Les tendons de la coiffe des rotateurs étant articulés à cet endroit, ils vont alors être usés par ce conflit, ce qui peut conduire à une tendinite (tendinopathie) de la coiffe des rotateurs, voire, dans les cas les plus graves, à une rupture des tendons de la coiffe.

Les facteurs contribuant à l’apparition du conflit acromio-claviculaire sont la présence d’un os acromion crochu, la réalisation de gestes répétitifs et agressifs réalisés lors d’un travail manuel ou d’une activité sportive, ou bien encore un traumatisme (chute, accident, etc.).

Le conflit acromio-claviculaire se caractérise par des douleurs déclenchées lors des mouvements d’épaule, et qui finissent par subvenir même au repos et durant la nuit. Ces douleurs restreignent la liberté de mouvement de l’épaule.

 

Conflit acromio-claviculaire : traitement médical et chirurgical

En premier lieu, le traitement médical est souvent suffisant pour traiter les formes précoces de la pathologie. Le traitement repose alors sur l’association d’antalgiques, d’anti-inflammatoires, d’infiltrations, de séances de rééducation avec un kinésithérapeute, et bien sûr du repos.

En cas d’échec du traitement médical, le chirurgien propose une opération dans la zone acromio-claviculaire qui consiste à supprimer les éléments provoquant une inflammation et une usure des tendons de la coiffe.

Le premier geste chirurgical est l’acromioplastie sous arthroscopie qui a pour objectif de raboter le bec acromial agressif. Dans beaucoup de cas, le chirurgien réalise en complément une bursectomie, qui est l’extraction du tissu inflammatoire situé sous l’acromion. Si le tendon du long biceps est aussi altéré, il est alors sectionné et réinséré, c’est la ténotomie – ténodèse.

 

Conflit acromio-claviculaire : rééducation et suites post-opératoires

À la suite de l’opération, l’épaule du patient est immobilisée à l’aide d’une attelle coude au corps pour une période d’environ 15 jours. Le retrait de l’attelle est possible pour les exercices d’auto-rééducation, la toilette, voire les moments calmes. Dès le lendemain de l’opération, la rééducation est mise en place avec un kinésithérapeute, complétée par des exercices d’auto-rééducation à réaliser plusieurs fois par jour.

Lors des premières semaines de kinésithérapie, les exercices sont ciblés sur une mobilisation passive douce et indolore, ainsi que sur la récupération des amplitudes. Puis, le kinésithérapeute initie une phase de participation active, avec une diminution de son assistance. La dernière phase de la rééducation pour le conflit acromio-claviculaire est consacrée à des exercices de renforcement de l’épaule.

La reprise du travail est conditionnée par le potentiel de récupération et par la profession exercée. Généralement, la conduite est autorisée au bout d’1 mois et demi. Les activités sportives n’ayant pas d’impact sur l’épaule peuvent être reprises au bout d’1 mois environ, tandis que celles mettant l’épaule à rude épreuve exigeront une pause sportive d’au moins 3 mois.

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