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Prothèse d’épaule inversée : y a-t-il des mouvements interdits ?

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La mise en place d’une prothèse d’épaule inversée est une réponse chirurgicale à l’endommagement grave de l’articulation de l’épaule, principalement causée par l’arthrose. Mais, quels sont exactement les mouvements limités ou interdits après cette intervention chirurgicale ?

 

Qu’est-ce qu’une prothèse d’épaule inversée ?

La pose d’une prothèse d’épaule inversée est une opération chirurgicale dont le principal objectif est de remplacer l’articulation de l’épaule abîmée à l’aide de pièces artificielles. C’est une prothèse qui a la particularité de modifier le fonctionnement de l’articulation, à la différence de la prothèse d’épaule anatomique, afin de ne plus avoir besoin d’utiliser les tendons de la coiffe. Avec la prothèse d’épaule inversée, c’est le muscle deltoïde qui devient le moteur principal des mouvements.

De manière générale, la prothèse totale de l’épaule est préconisée en cas d’atteinte sévère de l’articulation, par exemple en cas d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde, de fracture mal soignée, de fracture complexe. La prothèse inversée de l’épaule est, quant à elle, spécifiquement choisie lorsque les tendons de la coiffe sont absents ou inefficaces.

 

Prothèse d’épaule inversée : les mouvements interdits pendant la rééducation et sur le long terme

Après la mise en place d’une prothèse de l’épaule inversée, lors des 15 premiers jours de la convalescence, le patient porte une attelle et commence sa rééducation kinésithérapique, accompagnée d’exercices d’auto-rééducation. Durant le premier mois de rééducation, les mouvements sont réalisés avec douceur pour ne pas gêner la bonne cicatrisation. Lors de cette période, les mouvements interdits sont ceux impliquant une rotation interne, les extensions excessives, les mouvements pendulaires et la pouliethérapie. Les gestes sollicitant les rotateurs externes doivent être réalisés avec prudence.

Au cours du reste de la rééducation, le travail de mobilisation de l’épaule est amplifié lors des séances de kinésithérapie et des exercices d’auto-rééducation. Le port de charges lourdes et les mouvements brusques et excessifs sont à éviter lors des gestes de la vie quotidienne. La rotation interne est généralement travaillée seulement avec l’accompagnement du kinésithérapeute. La pouliethérapie est, quant à elle, interdite.

À la fin de la rééducation kinésithérapique, qui se termine souvent au bout de 3 mois, certains mouvements continuent d’être interdits sur le long terme dans la vie quotidienne. Effectuer une rotation excessive de la main et mettre la main derrière le dos sont, par exemple, des gestes qu’il vaut mieux éviter. De toute façon, ce sont des gestes souvent difficilement réalisables, du fait des contraintes mécaniques engendrées par l’implant.

Sur le long terme, il faut aussi que le patient veille à limiter au mieux les gestes extrêmes en amplitude, les gestes brusques ou encore trop répétitifs. De plus, il est recommandé au patient d’éviter la pratique d’un sport de contact brusque pour l’épaule. En suivant toutes ces précautions, il pourra ainsi prolonger la durée de vie de sa prothèse d’épaule inversée et éviter l’apparition d’une complication. À savoir que la durée de vie d’une prothèse d’épaule inversée est de 10 à 15 ans.

 

Consignes post-opératoires après une opération de prothèse inversée d’épaule

Privilégier les activités sportives qui sollicitent l’épaule de manière douce (natation, course à pied, etc.)

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