L’arthrose du coude entraîne des douleurs et une limitation plus ou moins importantes des mobilités. Le traitement est fonction de la gêne ressentie par le patient. Il est d’abord médical avec l’utilisation des antalgiques et plus ou moins des infiltrations
Sommaire – Accès rapide
Bilan pré-opératoire
Il consiste à évaluer les limitations fonctionnelles en terme de mobilités, de douleurs.
A prescrire le bilan d’imagerie (radio, scanner..) afin de planifier l’intervention chirurgicale.
Il est souvent nécessaire de prévoir un bilan cardiaque et dentaire préalablement à la chirurgie pour rechercher des facteurs de risques avant l’anesthésie et la chirurgie.
Traitement chirurgical de l’arthrose du coude
Il consiste essentiellement à la mise en place de prothèse de coude. Elles sont mise en place le plus tardivement possible lorsque la gêne est importante et non soulagée par le traitement médical.
Les résultats sont très bons sur la douleur et la récupération des mobilités en revanche il n’est pas possible de soulever des choses lourdes avec le coude opéré.
L’intervention a lieu au cours d’une hospitalisation de 3 à 4 jours.
Elle se déroule sous anesthésie loco-régionale le plus souvent c’est à dire avec le bras opéré endormi.
La prothèse de coude est mise en place par une chirurgie à classique à ciel ouvert et non sous endoscopie.
Un drain de redon est utilisé pendant 24h pour éviter la formation d’un hématome post-opératoire.
Le bras est immobilisé dans une écharpe mais la rééducation est immédiate. dès le lendemain de l’intervention.
Traitement médical de l’arthrose du coude
Il est de première intention.
Il a recours aux antalgiques usuels de type doliprane et d’anti-inflammatoire lors des poussées aiguës.
La rééducation est rarement nécessaire.
Les infiltrations de corticoïde + la viscosupplémentation peuvent être une alternative initiale à la chirurgie.
En cas d’arthrose trop évoluée et très invalidante la chirurgie – la pose de prothèse de coude – devient alors l’option de choix.
Rééducation
La rééducation débute dès le lendemain de l’intervention initialement en passif puis en actif aidée.
Les exercices d’autorééducation sont important à la récupération des mobilités.
Complications post-opératoires
- Une lésion nerveuse par étirement
- Une infection : les patients reçoivent des antibiotiques pendant la procédure pour réduire le risque d’infection. Si une infection se développe, une chirurgie supplémentaire ou un traitement antibiotique prolongé peut être nécessaire.
- Raideur : la raideur s’améliore avec une thérapie de rééducation efficace
- Algodystrophie : phénomène douloureux du membre supérieur réversible
- Usure des pièces prothétiques à long terme
- Descellement des pièces prothétiques
Dr Julien DERANLOT – Chirurgien orthopédiste à Paris
Spécialiste du membre supérieur : épaule et coude.