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Traitement non-chirurgical de la tendinite calcifiante epaule
La plupart des cas de tendinites calcifiantes peuvent être traités sans chirurgie.
Médicaments
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antalgiques usuels sont la base du traitement médical dans la phase aiguë de la tendinite.
Injections
En cas de douleurs très intense, de résistance au traitement médical ou de contre indication aux AINS votre médecin peut également recommander des injections locales de corticoïdes (Infiltration) pour soulager la douleur.
Procédures non chirurgicales
L’évolution naturelle des tendinites calcifiantes est la disparition de la calcification. Ceci est concomitant de la période douloureuse. Le traitement se place comme une aide à la résorption.
Thérapie par ondes de choc extracorporelles
Des ondes de chocs mécaniques sont délivrées à l’épaule près du site de la calcification.
Les chocs à fréquences plus élevées sont plus efficaces, mais peuvent être douloureux.
Cette thérapie peut être effectuée une fois par semaine pendant trois semaines.
Échographie thérapeutique
L’appareil délivre une onde sonore à haute fréquence au dépôt calcifié. Ce traitement aide à décomposer les cristaux de calcium et est généralement indolore.
Ponction-Trituration
Ce geste est réalisé sous contrôle échographique. Le radiologue vient réaliser une ponction à l’intérieur de la calcification et l’aspire ou la fragmente. Une infiltration est réalisée dans le même temps. C’est une alternative au traitement chirurgical dans certaine forme de calcification.
Traitement chirurgical de la tendinite calcifiante epaule : exérèse sous arthroscopie
L’intervention pour tendinopathie calcifiante de l’épaule consiste à retirer la calcification présente sous forme de dépôts calcique dans les tendons.
Le chirurgien réalise sous arthroscopie une incision du tendon dans le sens des fibres pour réaliser l’exérèse de la calcification. Les gestes associés sont ceux de la tendinite le plus souvent (bursectomie, acromioplastie + ténotomie du biceps)
Suites opératoires
Immobilisation
L’immobilisation se fait par une attelle coude au corps qui ne nécessite pas de port stricte. Elle est portée en fonction de la douleur.
Rééducation
Le kinésithérapie après l’intervention est importante et souvent longue. Elle débute immédiatement et est associée à des exercices d’autorééducation.
La reprise de la conduite se fait autour de 1 mois ½ après l’intervention.
La reprise de travail est fonction de l’activité professionnelle.
Complications éventuelles
- Une lésion nerveuse : plexus brachial, nerf axillaire
- Une infection : les patients reçoivent des antibiotiques pendant la procédure pour réduire le risque d’infection. Si une infection se développe, une chirurgie supplémentaire ou un traitement antibiotique prolongé peut être nécessaire.
- Raideur : une rééducation précoce diminue la probabilité de raideur permanente ou de perte de mouvement. La plupart du temps, la raideur s’améliore avec une thérapie de rééducation efficace et un protocole d’exercices plus agressifs.
- Algodystrophie : phénomène douloureux du membre supérieur réversible
- Récidive de la rupture : elle peut survenir précocement en général suite à un traumatisme ou à plus long terme par défaut de cicatrisation du tendon.
Dr Julien DERANLOT – Chirurgien orthopédiste à Paris
Spécialiste du membre supérieur : épaule et coude.