Ils dépendent de l’origine de l’instabilité. L’indication chirurgicale dépend de l’importance des lésions et du niveau d’activités notamment sportive du patient.
Sommaire – Accès rapide
Traitement médical de l’instabilité du coude
- La kinésithérapie : des exercices spécifiques pour renforcer les muscles autour de l’articulation du coude peuvent améliorer les symptômes. Un travail dit proprioceptif est également nécessaire permettant au patient de mieux contrôler ses mouvements.
- La modification des activités pratiquées : les symptômes peuvent également être soulagés en limitant les activités qui causent la douleur ou des sentiments d’instabilité.
- Protection de l’articulation : une orthèse élastique permet de favoriser extéroception et de mieux contrôler le contrôle musculaire actif.
Traitement chirurgical : la reconstruction ligamentaire
L’instabilité chronique du coude peut nécessiter un traitement chirurgical complexe de reconstruction ligamentaire.
Au stade chronique la suture directe ligamentaire n’est pas possible. La chirurgie consiste donc à reconstituer les ligaments en réalisant des ligamentoplasties. Pour cela on prélève des tendons sur d’autre partie du corps pour reconstruire l’anatomie ligamentaire.
En phase aigüe il est possible de reconstruire les ligaments directement en réalisant des réinsertions osseuse de ces dernier. Dans ces cas là il y a souvent des fractures associées notamment de la tête du radius ou de l’apophyse coronoïde qui nécessite un geste de fixation sur la zone fracturée.
Ce sont des chirurgies complexes nécessitant un avis spécialisés.
Suites post-opératoires
Immobilisation
Ils dépendent du type de chirurgie réalisée mais la plupart du temps une immobilisation en attelle rigide prenant le bras et l’avant-bras est nécessaire pendant 6 semaines.
Rééducation
De la même façon elle va dépendre du type de chirurgie réalisée. Elle débute en générale à l’issue de l’immobilisation. Elle est longue et commence par un long travail de récupération des mobilités. Il est parfois nécessaire d’orienter les patients vers des structures de rééducation en hôpital de jour.
Complications
- Une lésion nerveuse
- Une infection : les patients reçoivent des antibiotiques pendant la procédure pour réduire le risque d’infection. Si une infection se développe, une chirurgie supplémentaire ou un traitement antibiotique prolongé peut être nécessaire.
- Raideur : une rééducation précoce diminue la probabilité de raideur permanente ou de perte de mouvement. La plupart du temps, la raideur s’améliore avec une thérapie de rééducation efficace et un protocole d’exercices plus agressifs.
- Algodystrophie : phénomène douloureux du membre supérieur réversible
- Récidive de l’instabilité par échecs de la ligamentoplastie.
Dr Julien DERANLOT – Chirurgien orthopédiste à Paris
Spécialiste du membre supérieur : épaule et coude.